RSE

TPE/PME : comment mesurer son impact carbone ?

Par
Kieran Paccoud
13/6/2023
5
min

Dans un contexte de profondes préoccupations environnementales, les entreprises ont besoin de prendre des mesures concrètes pour réduire leur impact écologique.

L'une des premières étapes de cette transformation consiste à analyser son empreinte carbone actuelle.

Comment, en tant que TPE ou PME, pouvez-vous mesurer de manière fiable votre consommation énergétique ?

Faire son bilan carbone, quelles obligations ?

Les entreprises sont de plus en plus encouragées par les autorités à mesurer avec précision leur empreinte carbone. Ces nouvelles obligations varient logiquement selon la taille et le secteur d'activité de l'entreprise. Il faut tout d'abord rappeler en quoi consiste un bilan carbone et toutes les actions qu'il implique.

Le bilan carbone correspond à un état des lieux complet de la production de gaz à effet de serre par l'entreprise, que ces émissions soient directes (production) ou indirectes (transport, services annexes). Ce bilan s'accompagne d'un plan d'actions, qui va définir les décisions que doit adopter l'entreprise pour réduire ces émissions dans le temps à plus ou moins long terme. Sur le plan légal, le bilan carbone est appelé "bilan GES" (Gaz à Effet de Serre).

Le bilan GES réglementaire doit être effectué au moins tous les 4 ans pour les entreprises privées employant plus de 500 personnes.

Il n'existe pas d'obligation similaire pour les TPE et les PME, mais les avantages qu'elles peuvent tirer à mesurer malgré tout leur impact carbone sont nombreux :

  • Réduction de la consommation d'énergie, et réduction des dépenses par extension. Optimiser l'utilisation de l'électricité et du gaz est particulièrement important en cette période d'inflation.
  • Amélioration de son image auprès des consommateurs et clients.
  • Supprimer sa dépendance aux énergies fossiles.
  • Anticiper les potentielles futures obligations légales.

En tant qu'entrepreneur, vous ne savez peut-être pas par où commencer le bilan carbone de votre entreprise. C'est pour cela que nous vous expliquons toutes les démarches à réaliser.

Le calcul de l'impact carbone, étape par étape

La première étape consiste à rechercher et collecter les données concernant les activités et les processus se déroulant au sein de l’entreprise. Cette phase de recherche doit être la plus complète possible afin d’obtenir un résultat aussi précis que possible.

Il ne s’agit donc pas seulement de regarder la consommation d’énergie directe, mais aussi toutes les tâches et tous les secteurs susceptibles d’augmenter l’impact carbone de l’entreprise, même indirectement.

Par exemple, dans le cas d’une entreprise de livraison ou de service à la personne, il s’agit notamment de regarder les déplacements réalisés par les employés et la pollution qui en découle.

Peuvent également être mentionnés la gestion des déchets, les transports de marchandises et de matières premières, ainsi que les services qui ne sont pas directement rattachés à la production, comme la comptabilité ou les ressources humaines.

Ces différentes données peuvent être obtenues grâce aux divers documents que l’entreprise a à sa disposition : les factures d’énergie d’une part, mais aussi les rapports de transport, les comptes-rendu de la production, etc.

La deuxième étape vise à classifier les données obtenues précédemment parmi les différentes sources d’émission de gaz à effet de serre.

Les sources de pollution sont nombreuses, et il est fréquent de n’entendre parler que des rejets de dioxyde de carbone, ou CO2. S’il est vrai que le CO2 est l’une des formes de pollution les plus importantes, il en existe pourtant d’autres qu’il est important de prendre en compte lors de son bilan carbone. Les entreprises du milieu de la restauration ou de l’alimentaire doivent notamment utiliser des gaz fluorés pour assurer la chaine du froid des produits.

L’utilisation de matériaux rares dans les secteurs des hautes technologies et de l’automobile entraine également une augmentation de l’impact carbone, l’extraction de ces matériaux étant particulièrement énergivore. La consommation d’électricité est, elle aussi, responsable d’une augmentation de la production de dioxyde de carbone. Mais la quantité de CO2 rejetée dépendra des sources d’énergie utilisées par le fournisseur.

Une entreprise qui a souscrit un contrat d’énergie verte pourra le prendre en compte dans son calcul des données.

Une fois que les données issues de toutes les sources de pollution ont été obtenues, il devient nécessaire de toutes les regrouper et de les convertir en une seule et même unité : l’émission de gaz à effet de serre équivalente.

Cette unité permet de déterminer de manière fiable l’impact carbone de l’entreprise et d’avoir une idée plus claire des répercussions que peut avoir l’utilisation de tel matériau ou de telle méthode de production. La conversion en gaz à effet de serre équivalent peut se faire grâce aux bases de données nationales proposées par le gouvernement. Ces bases indiquent quel est l’impact sur le réchauffement climatique de chaque gaz polluant en comparaison du CO2.

Il suffit alors d’utiliser les coefficients indiqués pour chaque gaz émis afin d’avoir un équivalent CO2. Par exemple, le protoxyde d’azote, un gaz utilisé dans le cadre de la performance automobile, est 264 fois plus dangereux que le CO2. Il faut donc multiplier la quantité utilisée dans l’entreprise par 264 pour obtenir une unité équivalente. Il faut toutefois remarquer que certains gaz ne sont pas aussi polluants selon la période utilisée.

Par exemple, le méthane est 3 fois plus redoutable sur une échelle de 20 ans que sur une échelle de 100 ans. C’est donc à l’entreprise de fixer dans son bilan la période de pollution qui sera utilisée pour tous les gaz. Par défaut, c’est la période de 100 ans qui sera prise en compte. 

Enfin, une fois que les données ont été converties à la même unité, l’entreprise va pouvoir les regrouper pour obtenir le total de son bilan carbone, et choisir par la même occasion des méthodes de classification.

Si l’entreprise a pu obtenir les données des années précédentes, elle peut proposer une classification par an ou par trimestre, afin de suivre l’évolution dans le temps de ses pratiques environnementales. Il est également possible d’utiliser un système de classification par équipe, ce qui permet de repérer plus facilement les postes défaillants au sein de l’entreprise et les moyens de s’améliorer.

Ce travail de mise en forme permet également de rendre le bilan carbone plus présentable et lisible pour les différents collaborateurs, qui auront ainsi une idée plus claire de l’impact qu’ils peuvent avoir sur l’environnement.

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Réduire son empreinte carbone, quelles possibilités ?

Le bilan carbone a vocation à être bien plus qu’une simple présentation de ce que fait l’entreprise en bien ou en mal sur le plan écologique. Il s’agit avant tout d’une base pour réfléchir et mettre en place des solutions plus respectueuses de l’environnement.

Les solutions sont nombreuses et dépendent notamment des objectifs de l’entreprise et du type d’activité qu’elle exerce.

En premier lieu, il est crucial de mettre en place un plan d'action qui présentera les alternatives existantes pour les processus et les méthodes employées dans l'entreprise.

Parmi les diverses possibilités peuvent ainsi être citées le fait d’utiliser des appareils respectant les critères environnementaux, d’optimiser les systèmes de chauffage, etc.

Prenons l’exemple d’une entreprise industrielle, qui réalise que la machinerie qu’elle emploie pour sa production commence à dater. Par ailleurs, son fournisseur de matières premières s’approvisionne à l’étranger, et les transports de marchandises sont reconnus pour être très polluants. Quelles possibilités se présentent ?

Dans un premier temps, le remplacement des équipements les plus consommateurs se révèlera précieux, tant sur le plan écologique qu’économique. Les appareils plus modernes certifiés permettent de réaliser d’importantes économies à long terme. Les services hors production peuvent également être améliorés dans ce sens : les données informatiques peuvent ainsi être hébergées sur des serveurs moins énergivores, auprès d’hébergeurs de données qui ont ratifié le Code Européen de bonne conduite des data centers.

De la même manière, le choix d’un fournisseur aux pratiques respectueuses de l’environnement est un aspect important pour toute entreprise qui souhaite s’engager plus activement dans la réduction de ses émissions carbone.

Les questions environnementales prenant de plus en plus d’ampleur, bon nombre de fournisseurs essaient de se donner une image d’entreprise responsable, mais ne sont en réalité que peu investis dans le développement durable. C’est ce que l’on appelle le “greenwashing”. Assurez-vous donc de vous tourner vers des prestataires de confiance, qui favorisent notamment les circuits locaux et veillent au taux de remplissage des camions de livraison.

La plupart des fournisseurs d’énergie proposent désormais des contrats “verts”, l’électricité étant produite à partir d’énergies renouvelables. Ces contrats ne sont généralement pas plus chers que l’énergie classique, et garantissent une nette réduction des émissions de carbone. 

Les changements peuvent également se dérouler dans les processus internes à l’entreprise. Informer et sensibiliser les employés sur les comportements à adopter pour favoriser la consommation durable au travail est un processus qui se fait sur la durée par le biais de formations, mais aussi plus simplement par une bonne communication entre les différentes équipes.

Des gestes simples sont parfois suffisants pour avoir un impact sur la consommation d’énergie : éteindre l’alimentation des appareils non utilisés, privilégier le covoiturage, etc.

Enfin, l'investissement dans des projets de réduction des émissions est le moyen pour une société de promouvoir le développement de nouvelles technologies moins consommatrices et plus respectueuses de l’environnement. Il est fréquent de voir des entreprises financer des initiatives dans les thèmes de la reforestation, des énergies renouvelables, d’utilisation de matériaux plus respectueux de l'environnement, etc. 

Comment Kolecto peut vous aider à réduire votre consommation carbone

La création d’un bilan carbone nécessite l’accès à des données qui soient à la fois complètes et fiables sur les activités de l’entreprise.

Dans ce contexte, l’utilisation d’un logiciel performant, qui reçoit et transmet les informations en temps réel, devient un véritable atout pour l’entreprise.

C’est pour cette raison que Kolecto pourrait bien être la solution dont vous avez besoin pour tracer facilement et rapidement tout ce que vous devez savoir sur vos fournisseurs. Notre logiciel est conçu pour retrouver toutes vos commandes et vos reçus en seulement quelques clics.

En numérisant intégralement vos processus de paiement et de facturation, votre entreprise pourra éviter bon nombre de sources de pollution, telles que la production de documents papier ou l’envoi de courriers. 

Nos équipes proposent également de vous accompagner dans vos démarches visant à financer de nouveaux investissements écologiques. Vous cherchez à vous équiper de nouveaux outils ou à organiser des travaux d’isolation dans vos locaux, mais vous ne savez pas comment obtenir un financement de la part de l’État ?

Nous discutons avec vous de votre projet et vous accompagnons dans vos démarches pour que vous puissiez réaliser votre projet tout en continuant sereinement votre activité.

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Rédigé par
Kieran Paccoud
Head of Operations & Growth
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